•     BABADI   

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    Plus connu sous le pseudo de BABADI,  AHMED Mohamed est né à Pamandzi mais est originaire de Hamjago un village situé au nord de MAYOTTE.
    En 1990 BABADI part poursuivre ses études en métropole à Grenoble. Dans le bain de l'association mahoraise de Grenoble et des journées culturelles, il se rend compte que son île aux parfums n'y est pas connue. BABADI décide d'en parler par le biais de sa musique.

    Il poursuit ses études d'architecture et simultanément il arpente l'école de musique. Il rencontre son frère Georges MLANAO qui va lui apprendre la guitare et ainsi lui permettre de commencer petit à petit à composer ses premiers tubes (COCO, RAHACHIRI, WANAZONI…). Mais après avoir tenu la place de choriste au coté de son frère pour la réalisation du premier album de ce dernier, BABADI sort le sien.

    CHIGOMA YA LÉO en 1997 avec le soutien de son frère et de Franck CHIONNA. BABADI s'est révélé à MAYOTTE mais a confirmé sa présence par RAHACHIRI en 1998. Le refrain du tube WANAZONI issu de ce même album a été repris dans différents conflits sociaux, par exemple lors de la grève des lycéens de MAYOTTE en 98 devant le Conseil Général de MAYOTTE à Mamoudzou et à travers les rues de la capitale.

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    Connu comme porte drapeau du Reggae et en plus un Reggae engagé. BABADI l'affirme et le confirme.
    Arrêtons-nous un instant sur les noms de ses albums. CHIGOMA YA LÉO l'album qui le révèle, mais un peu timide par rapport à
    Ses 2 derniers. RAHACHIRI qu'il traduit lui-même par : " On est conscient et éveillé ". Babadi fait le point sur sa musique avec la compilation TRADITIONAL AND ROOTS regroupant les meilleurs morceaux de ses 2 premiers albums (CHIGOMA YA LÉO et RAHACHIRI).
    En suite RESISTANCE qui en dit tout sur son contenu. Avec des titres comme ANTI-FACHOS. Une dédicace au front national et à Le Pen. Mais BABADI fait aussi du M'GODRO.

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    Depuis ses débuts BABADI n'a qu'un seul souhait : Voir sa musique s'exporter.
    Pari réussi puisque l'album   RÉSISTANCE sorti en 2000 et son dernier album LE CHAT ET LA SOURIS sorti en 2002 seront disponible à la FNAC et chez VIRGIN.
    Aujourd'hui BABADI est rentré au bled. Et a élit domicile à Hamjago. Bienvenu chez toi.
    Son quatrième album LE CHAT ET LA SOURIS, rassemble un total de 13 titres aussi explosifs, aussi engagés les uns que les autres, qui était attendu pour une sortie nationale fin Septembre ne sort qu'en Octobre : Le 31 Octobre 2002 sous le label TAMAMUZIK. On aura pas à expliciter les titres de ce nouveau né. Ali Baba et les 7 voleurs, Reggae Aspirine, Tranga, Œil pour Œil, Le chat et la souris…  Ils parlent d'eux même de l'état d'esprit et de la philosophie de l'album. Comme ses précédents albums ce dernier vient aussi de Grenoble.

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    Membre fondateur de l'association M'jagou vibration culture, Babadi et son association organise à Hamjago Utamaduni Vibration reggae 1 en partenariat avec le service culturel de la collectivité départementale de Mayotte. Une manifestation qui vous le retour de 2 poids lourd de la musique mahoraise. Mawana Slim après 9 années sur la scène mahoraise et Bob Dahilou après quelques 5 années de silence. Alpha Blondy sera aussi de cette fête qui se déroulera à Hamajago du 16 au 17 Septembre 2005.


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  • Augustus

     

    Pablo 

    Augustus Pablo de son vrai nom Horace Swaby est un musicien et producteur de reggae et de dub né le 21 juin1954 à Saint Andrew en Jamaïque et est décédé le 18 mai1999. Il utilise le Mélodica comme instrument principal de ses mélodies. 

    À l'age de 15 ans, Horace Swaby se présente dans la boutique de disques Aquarius Records de Herman Chin-Loy pour une audition. Le lendemain, Herman Chin-Loy produisait le premier single de Swaby, Iggy Iggy. Le nom « Augustus Pablo » était un pseudonyme utilisé pour chaque pianiste de dans les productions de Herman Chin-Loy pour Aquarius Records. 

     

    Basé sur un riddim que Chin-Loy acheta à Lee Perry, le nouveau single d'Augustus Pablo, East of the River Nile, fut une combinaison de mélodica et d'orgue qui lança le Far-East sound sur le devant de la scène. Après une brève session en tant que pianiste avec le Mickey Chong's Now Generation band, Pablo fréquenta le producteur Clive Chin. Ensemble ils sortirent la chanson Java en 1971. Ce titre fut le début d'une relation qui aboutit à la sortie de l'album This is Augustus Pablo en 1974, ainsi qu'à la production de nombreuses versions du riddim de Java, dont Mava de Dennis Alcapone.

    Augustus Pablo travaillait avec un bon nombre de producteurs à ses débuts, dont Lee Perry (Hot and Cold), Leonard Chin (Lover's Mood et Pablo in Dub, qui ont lancé le label de Chin, Santic), Gussie Clarke (Born to Dub You, No Entry) et Bunny Lee (The Great Pablo). Parmi ses autres collaborations avec Lee, Pablo's Desire (un dub de titre de John Holt : My Desire), fut un énorme succès en 1974. Cette année-là, Augustus Pablo commença à se tourner vers la production. Avec Clive Chin, ils travaillèrent sur le titre de Paul Whiteman/Blackman, Say So.

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    Durant cette période, Augustus Pablo souffrait du manque de retombées financières qu'il aurait du tirer de toutes ces collaborations. Ainsi en 1972, lui et son frère Garth Swaby, fondèrent leur propre label Rockers, nom du Sound System qu'ils dirigeaient aussi (D'autres branches du label de Pablo comme Hot Stuff, Pablo International, Rockers International et Message furent aussi créées). Les premières productions de Augustus Pablo sous Rockers furent Shanking Easy et Fozen Dub, deux riddims de Studio One vieux de dix ans, réenregistrés et remixés. Cassava Sreet, Pablo's Theme Song, Liberation, Thunderbolt Lady, Don Drummond et 555 Crown Street sortirent par la suite.

    Augustus Pablo lança ensuite un partenariat avec le DubMaster King Tubby, dont les mixs furent la marque de fabrique des nombreuses sorties de Rockers. Leur première grosse collaboration fut l'album de 1975 Ital Dub, produit par Tommy Cowan et Warwick Lyn et contenant des versions très « Pabloifié » de Road's Block (Bob Marley), Curly Locks (Junior Byles) et de Funeral (Peter Tosh).

    Augustus Pablo rencontra son plus gros succès en tant que producteur quand Fred Locks chanta Black Star Line, un vieux tube de jazz new-yorkais retravaillé qui racontait l'histoire du rêve de Marcus Garvey de créer une entreprise de bateau à vapeur pour lutter contre le monopole de l'homme blanc sur l'industrie et le commerce (l'entreprise affréta seulement un bateau et ouvrit une ligne de transport de coton entre New York et la Jamaïque, mais cessa rapidement son activité). Immédiatement après la sortie du single, 14 000 copies furent vendues en Jamaïque et 10 000 en Angleterre. 

     

     

    Comblé par le succès, Augustus Pablo travaille avec Freddie McGregor (I'm a Big Star), Big Joe (Jah Guide), Horace Andy (Children of Israel, Problems), I-Roy (Yamaha Ride), Joe Higgs (Creation ), et Jacob Miller (Each One Teach One et Who Say Jah No Dread).

     

    En 1978 sortit l'album East of the River Nile, mixé au Black Ark Studio de Lee Perry. La même année, Pablo produit un enfant de 13 ans appelé Hugh Mundell qui chante Let's All Unite, Book of Life et My Mind. Lui et Mundell collaborèrent pour l'album de 1979, Africa Must be Free by 1983 et pour Time and Place.

     

     

    Durant les années 80 il continuait à enregistrer massivement. L'EP de 1980 Augustus Pablo présents el Rockers Chapter I to IV et l'album de 1986 Rising Sun furent grandement appréciés du public. Il refera parler de lui en 1990 pour la production du single et de l'album de Ragamuffin Year de Junior Delgado.

     

     

    En 1986, Rockers International conclut un accord a court terme avec Island Records, qui mit sur le marché des grosses quantités de productions de Augustus Pablo, dont des 12-inches de Junior Delgado, de Carlton Hones, de Delroy Wilson et de Augusutus Pablo lui-même : Eastern Promise, Sukiyaki. L'année suivante, il entama une tournée internationale pour la première fois, d'où sortira le Live in Japan. 

     

     

    Augustus Pablo continue à produire les sons du moment, dont Dawn Penn avec le hit Night and Day, et Yami Bolo avec Jah Made Them All. À cette époque le vieux catalogue de Pablo ressort sur le devant de la scène, révélant un petit trésor de chansons déjà sorties et de nouveautés, qui ne font qu'accroître sa réputation de « Soar to New Heights » ; et ce fut ironiquement tragique qu'il ne survive pas pour se révéler sous son nouveau statut.

    Le 18 mai 1999, Augustus Pablo meurt des suites de troubles du système nerveux qui l'avaient suivies tout au long de sa vie. En son hommage se tint le 17 juin 2000 un concert à Kingston ou se réunirent de grands nom du reggae tels que Sugar Minott, Junior Reid, le saxophoniste Dean Fraser ou encore le guitariste Earl « Chinna » Smith.


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  • Aswad

    Aswad, signifiant "noir" en arabe est également le nom du groupe reggae le plus pur d'Angleterre. Ce groupe est composé de Brinsley Forde, Donald Griffiths, George Oban (remplacé en 1980 par Tony Robinson). Ils ont été classés numéro un des charts britanniques de reggae avec "Don't Turn Around" en mars 1988. Leur succès était le témoignage des qualités d'Aswad.

    La formation du groupe date de 1975 et leur réelle apparition au public date de 1976. Le son d'Aswad était non seulement authentique et militant mais il était également original, à la différence de plusieurs de leurs partenaires jamaïcains.

     

     Le premier single du groupe, "Back To Africa", est sorti en 1976. Le côté dub de ce titre prouvait qu'on ne devait pas forcément passer par la Jamaïque pour faire du bon son. La preuve de leur acceptation par des puristes de reggae était quand "Back To Africa" a monté en flèche au numéro un des charts de reggae.

    Le premier album du groupe, simplement intitulé "Aswad" a confirmé leur talent et leur originalité. Leur musique reflétait alors les dures expériences des noirs britanniques. C'était particulièrement évident sur leur second single, "Three Babylon", sorti en 1976. La chanson a marqué car elle parlait du continuel harassement des jeunes noirs par la police.

     

     Aswad s'est par la suite détaché de leur major, Island Records, pour réaliser "It's not Our Wish" : "Ca n'est pas notre souhait de devoir se battre mais notre souhait est de devenir libres, les droits égaux sont pour tous, les droits égaux c'est tout ce que nous voulons". Aswad s'est alors vu impliqué dans 'Rock Against Racism' (le rock contre le racisme), voyageant sur la côte occidentale de l'Afrique et allant par la suite travailler en Jamaïque.

    L'année 1979 vît la réalisation de leur second album "Hulet". Lors des trois dernières années, leur musique avait vécu un changement surprenant : leur son avait mûri et avait bénéficié d'autres influences musicales telles que la fusion de jazz.

    A la fin des années 80, après avoir sorti divers singles, le groupe se dirige vers les studios CBS Records où ils réalisent 2 nouveaux albums, "New Chapter" et "Not Satisfied", ainsi qu'un brillant single, "Finger Style Gun".

    Cependant, les années passées au sein de CBS Records ne font pas partie de la plus grande période du groupe. L'album "Not Satisfied" a pris position dans les charts britanniques mais c'était une époque où Aswad consolidait plutôt que de progresser. Ils quittent alors le label à la fin de l'année 1982 et sortent le single "Roots Rockin".

    photo Aswad

     

    L'identification d'Aswad en tant qu'un des groupes de reggae les plus purs du monde est venue après que la sortie de leur premier album live, "Live & Direct", enregistré au carnaval de Nottinghill en 1983. La bande a bientôt commencé à travailler sur un nouvel album, "Rebel Souls", enregistré en Jamaïque et à Londres.

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    Le premier single, "Chasing For The Breeze", tiré de ce nouvel album a donné à Aswad une seconde vie. L'album sort alors à la fin d'octobre 84 et sa sortie coïncide avec la plus grande tournée d'Aswad en Angleterre qui s'achève au London's Dominion Theatre.

     

     En 1987 Aswad enregistre un nouvel album appelé "Distant Thunder" et en 88 leur single "Don't Turn Around" fini à la première place des charts ! S'ensuivent alors d'autres singles (notamment "Give A Little Love" et "Set Them Free", chanté par le groupe lors du concert pour Nelson Mandela au stade de Wembley).

     

     

     Le LP d'Aswad "Too Wicked", a reçu des éloges une fois sorti en septembre 90. Le premier single, "Next To You" a même eu sa place dans le top 30.


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  • Alpha 

    Blondy 


    Il est ambassadeur de l'ONU pour la paix en Côte d'Ivoire.

    Alpha Blondy de son vrai nom Seydou Koné, né à Dimbokro le 1er janvier1953, est un chanteur de reggae ivoirien.

    Avec Youssou N'Dour, il est sans doute la star internationale la plus populaire de la musique afro/reggae depuis la mort de Bob Marley auquel on le compare souvent, notamment pour son charisme et son engagement. Il chante aussi bien en français, en dioula (langue véhiculaire de l'Afrique de l'Ouest), qu'en anglais. C'est un artiste de scène qui se produit dans le monde entier.

    Premier fils d'une famille de neuf enfants, Seydou Koné naît à Dimbokro en 1953. Élevé par sa grand-mère, le garçon connaît des années heureuses : portant le même prénom que le grand-père décédé, il est le « petit mari » de l'aïeule qui le cajole. Élevé parmi des femmes âgées, il en apprend notamment de nombreuses expressions dioula recherchées. Une règle importe qui marquera l'enfant pour toute sa vie : il faut « parler droit », ne pas mentir, quelles que puissent en être les conséquences.

    En 1962, il retrouve sa mère à Korhogo ; celle-ci l'emmène à Odienné où son mari travaille pour la Compagnie française de Côte d'Ivoire, la CFCI. Seydou Koné passe dix ans à Odjenné, où en 1972, il préside la section locale du Mouvement des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (MEECI). On l'appelle Elvis Blondy. La même année, il part suivre sa seconde au lycée normal de Korhogo. Élève inscrit à l'internat, l'adolescent forme un groupe avec ses copains Price (guitare), Pop Touré (batterie) et Diallo Salia (basse) : les Atomic Vibrations jouent en matinée les week-ends, pour les beaux yeux des jeunes filles du Couvent Sainte-Elisabeth voisin...
    Désireux d'apprendre l'anglais, il convainc sa mère de le laisser partir, en auto-stop, pour le 
    Libéria voisin.Alpha Blondy

     

     

     

     

     

     

     

    En 1973, Seydou Koné est à Monrovia.

     

    Il y reste treize mois, prenant des cours pour maîtriser la langue des Beatles et donnant des leçons de français. Mais le jeune homme veut aller plus loin. 

    Il rentre en Côte d'Ivoire avec l'idée de partir aux États-Unis perfectionner son anglais, aller à l'université, faire de la musique et créer un groupe. À l'époque, il a en effet déjà écrit maintes chansons. « Come back Jesus », par exemple, a été écrite au Libéria (le titre sera publié en 1985 sur l'album « Apartheid is nazism »).

    C'est en 1976 que le rêve devient réalité : Blondy (c'est ainsi qu'il signe les lettres envoyées aux amis restés au pays, surnom qui existe depuis le collège à Odienné) débarque à New York. Il s'inscrit dans une première école, la Geneva School of business, où il suit pendant trois mois des leçons d'anglais commercial. Puis il use les bancs du Hunter College pour prendre des cours de langue accélérés et passer avec succès le test qui lui permet enfin de s'inscrire à l'American Language Program de Columbia University.

    Pendant deux ans, le jeune ivoirien suit ce programme destiné aux étudiants étrangers. En même temps, souvent de nuit, forcément, il enchaîne les jobs alimentaires - il est notamment coursier, à 5 dollars le pli porté. À ce rythme, il tombe bientôt malade. Alors qu'un médecin lui conseille de se reposer, un ami ivoirien, Oullaï Joachim, lui suggère de venir le rejoindre à Waco, au Texas. Seydou arrête les cours et quitte New York, son climat qui peut être si froid et son rythme infernal. 

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    À Waco, le compatriote l'aide à trouver du travail : c'est l'usine de dindons Plantation Food, puis celle de poulets. Mais les abattoirs, cela ne correspond pas si bien que ça au jeune homme qui, à New York, comme la plupart des africains, évoluait dans les milieux carribéens et notamment jamaïcains : toute la période new-yorkaise a en effet été celle d'une approche de la philosophie rasta, illustrée par le concert donné par Burning Spear en 1976 à Central Park, dont Alpha parle encore aujourd'hui comme d'une date majeure, et en quelque sorte, emblématique. Après les volailles, donc, le jeune Blondy trouve un job chez le plus grand distributeur de musiques chrétiennes du monde. Pour sa part, il continue d'écrire ses titres.

    Une rencontre lui donne beaucoup d'espoir : celle du Jamaïcain Clive Hunt, qui lui présente The Sylvesters, un groupe formé par une famille de dominicains qui joue régulièrement dans les petites salles de l'État de New-York. Espérant enfin réussir, Blondy quitte le Texas et commence à se produire en première partie des Sylvesters. Il chante ses propres compositions, dont «Burn down the apartheid», « Bory Samory » ( publié en 1984 sur « Cocody Rock ») ou « War », de Bob Marley, en français (publié en 1994 sur «Dieu»)...

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    Mais le plus grand espoir du jeune homme repose sur les 8 chansons enregistrées, sous la houlette de Clive Hunt, au studio Eagle Sound à Brooklyn. À l'époque, Clive Hunt a déjà réalisé le 1er album des Abyssinians, travaillé avec Max Romeo et enregistré un album sous le pseudonyme de Lizzard (dont une chanson, Milk and Honey, a été reprise par Dennis Brown). Le disque ne voit malheureusement jamais le jour : le réalisateur ayant des problèmes d'argent, il a, dit-on à Blondy, quitté New York pour Londres.

    Déjà quatre ans passés aux États-Unis, sans résultat vraiment palpable : en 1980, Blondy décide de rentrer en Côte d'Ivoire. Peu glorieux, le retour est douloureux. Le rêve américain a tourné au cauchemar.

    De retour à Abidjan, Blondy habite chez des amis. Il se met à répéter avec des musiciens ghanéens au ghetto d'Adjamé, au Bracodi Bar. Désormais, il se fait appeler Alpha, qu'il a ajouté à Blondy en signe d'espoir d'une nouvelle vie, d'un commencement.

    En 1981, Roger Fulgence Kassy lui propose de passer dans l'émission qu'il présente à la télévision ivoirienne (la RTI), «Première chance». Les deux hommes se connaissent de longue date. Adolescents, ils se retrouvaient en effet à Abidjan pendant les grandes vacances, au quartier Ebrié, chacun chez son oncle (les deux oncles travaillaient à la Présidence) ; ils ont passé le BEPC la même année.

    Avant le départ au Libéria, en 1973, c'est d'ailleurs ensemble qu'ils se présentent au concours d'entrée à la RTI. Fulgence réussit, et entre au studio-école de la télévision ivoirienne. Quand Blondy revient des États-Unis, Fulgence fait partie de l'équipe du studio 302, dirigée par George Benson (producteur et animateur ivoirien. A ne pas confondre avec le guitariste américain). En 1981 donc, Ful, comme l'appelle Alpha, lui propose « Première chance ». Pour le chanteur qui a bientôt trente ans, c'est plutôt la dernière chance...

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    Il interprète quatre chansons : « Christopher Colombus » de Burning Spear, et trois de ses compositions, « Bintou were were », « Dounougnan » et « The end ». « Tu verras, demain, ta vie va changer », avait prévenu Fulgence. Effectivement: Devant l'engouement suscité par le passage à la télévision, Georges Benson propose au chanteur de produire son premier album. Ce sera « Jah Glory », qui sort fin 1982, début 1983. C'est, au grand regret de Seydou Koné, malheureusement trop tard pour faire partager sa joie à sa grand-mère chérie.

    Sur l'album, un titre que Benson hésite à mettre : « Brigadier sabari ». La chanson (dont l'intitulé peut se traduire par la supplication « Brigadier, pitié! ») dénonce les violences dont la police est coutumière. Le titre fait un tabac en Côte d'Ivoire et dans toute la région. Il accompagne jusqu'à aujourd'hui la riche carrière d'Alpha Blondy, qui compte plus de quinze albums et un nombre incalculable de concerts.

    Avec son groupe le Solar System, l'artiste se produit en effet aux quatre coins de la planète, portant haut les couleurs de l'Afrique et de son pays, la Côte d'Ivoire.

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    Baobab est un groupe de reggae formé en 1992, issu de la banlieue parisienne.

    Les différents membres du groupe sont :

    • Benoït (guitare, guitare basse et clavier) ;
    • Ouafi (saxophone) ;
    • Manuel (chant).

    Le groupe est nommé aux Victoires de la musique en 2002 dans la catégorie « album reggae/ragga ».

    De la banlieue parisienne aux studios de Kingston, d’une pléthorique bande de potes à un quatuor soudé comme le fer, l’histoire de Baobab est celle d’un groupe de reggae qui a su éviter les pièges de Babylone et faire sienne une musique venue de Jamaïque. 
    Tout commence en 1992, quand un collectif musical se forme autour de Manu, le chanteur, dans la banlieue est de Paris. D’abord groupe de scène fort d’une douzaine de musiciens, Baobab réalise un six titres autoproduit en 1995 et se restructure autour d’un noyau dur de quatre musiciens : le chanteur Manu, le guitariste Benoît, le percussionniste Willy et le saxophoniste Ouafi. Participation aux deux compilations " Frenchy Reggae Party ", concert à l’Elysée Montmartre : Baobab passe à la vitesse supérieure à la fin des années 90. Le premier album, " Naturel ", est enregistré fin 1999, en parallèle à la signature chez Polydor. Il bénéficie d’un buzz considérable, le titre aux effluves de ganja, " Naturelle ", tournant même à plein régime sur les grosses FMs comme NRJ.

    Deux autres singles en seront extraits, " Rootsical " et " Vie Solitaire ". L’album a été produit en France, mais c’est un mixeur jamaïcain, Lynford Marshall, mieux connu sous le nom de " Fatta ", qui y a ajouté la touche reggae roots. L’aventure jamaïcaine de Baobab débute donc en janvier 2001, quand Manu, Willy, Benoît et Ouafi rejoignent Fatta et son partenaire Bulby dans les studios de Mixing Lab avec leurs maquettes fin prêtes. En quatre jours, Baobab voit débarquer des géants du reggae tels que les jumeaux drum & bass Sly & Robbie, le saxophoniste Dean Frazer, le clavier Robbie Lyn, le guitariste Earl " Chinna " Smith, le batteur des Roots Radics Style Scott, la choriste Pam Hall et bien d’autres encore. Le second album de Baobab enfile les morceaux forts avec une assurance et un sens du groove qui font souvent défaut aux groupes de reggae français. Fidèles à leurs idéaux, les quatre membres de Baobab sont prêts à tout, même au succès public. Car ils savent que la vie d’un groupe fort ne se résume pas à son image. 

    Ouafi conclut : " Baobab ne sera jamais un groupe qui mise tout sur sa discographie. On a joué à Soweto, au Burundi, on espère jouer en Palestine cet été … La vraie mondialisation c’est ça : les gens qui n’ont rien, c’est les mêmes dans le monde entier. "


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